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La '''cathédrale de la Résurrection Saint-Corbinien''' cathédrale diocésaine de confession catholique, dédiée à l'évêque Corbinien de Freising, située dans la commune d'[[Évry]] (Essonne). La cathédrale d'Évry est la seule construite en France au XXe siècle.
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La '''cathédrale de la Résurrection Saint-Corbinien''' est une [[cathédrale]] [[Diocèse|diocésaine]] de confession [[Catholicisme|catholique]], dédiée à l'[[évêque]] [[Corbinien de Freising]] qui était né au {{s-|VII|e}} à [[Arpajon]] dans l'actuel diocèse d'Évry. La cathédrale est située dans la [[commune (France)|commune française]] d'[[Évry]] et le [[Département français|département]] de l'[[Essonne (département)|Essonne]]. Si l'on excepte la [[cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille de Lille]], achevée en [[1999]] mais entamée en [[1854]], et la [[cathédrale Notre-Dame de Créteil|cathédrale de Créteil]], construite au {{s-|XX|e}} siècle pour être une église et élevée seulement ensuite au rang de cathédrale, la cathédrale d'Évry est la seule construite en [[France]] au {{s-|XX|e}}.
===Situation===
 
Comme jadis, la cathédrale est construite au cœur du centre-ville à proximité directe de l'hôtel de ville, de l'hôtel de la chambre de commerce et d'industrie de l'Essonne, non loin de l'université d'Évry-Val d'Essonne, de la gare d'Évry - Courcouronnes et du centre commercial Évry 2. Elle est complétée par la maison diocésaine et le monastère de la Croix et de la Miséricorde des dominicaines. Jean-Paul II.
 
==Histoire==
 
   
 
== Situation ==
Nommé au siège épiscopal de Corbeil-Essonnes en 1978, Monseigneur Herbulot découvre l'église Saint Spire de Corbeil-Essonnes érigé en cathédrale lors de la partition du diocèse de Versailles en 1966 et un évêché situé à quelques kilomètres de là, à Saint Germain lès Corbeil dans une ancienne école primaire. Le centre "vital" du département est, pour sa part, à proximité de la préfecture dans la ville nouvelle d'Évry.
 
 
Comme jadis, la cathédrale est construite au cœur du [[centre-ville]] à proximité directe de l'[[hôtel de ville]], de l'hôtel de la [[chambre de commerce et d'industrie de l'Essonne]], non loin de l'[[université d'Évry-Val d'Essonne]], de la [[gare d'Évry - Courcouronnes]] et du [[centre commercial]] [[Évry 2]]. Elle est complétée par la maison diocésaine et le [[monastère]] de la Croix et de la Miséricorde des [[Ordre des Prêcheurs|dominicaines]]. Un espace fermé attenant à la cathédrale constitue le « clos cathédrale », composé de cent logements, six mille cinq cents mètres carrés de bureaux et mille neuf cents mètres carrés de commerces. Au centre se trouve le square Jean-Paul-II.
   
 
== Histoire ==
La première étape est le transfert en 1984 de l'évêché dans une nouvelle "maison diocésaine" fonctionnelle située sur un terrain vague près du futur centre de la ville d'Évry. Œuvre de l'architecte Jean-Paul Ganne elle est, déjà, réalisée en brique. La municipalité avait, pour sa part, prévu le transfert de la mairie édifiée alors dans le village non loin de la Seine.
 
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Le diocèse de Corbeil-Essonnes fut créé le {{date|9|octobre|1966}}, il disposait alors de la [[Cathédrale Saint-Spire (Corbeil-Essonnes)|co-cathédrale Saint-Spire]] à Corbeil-Essonnes, l' évêché étant situé à quelques kilomètres de là, à [[Saint-Germain-lès-Corbeil]] dans une ancienne école primaire. La première étape de la migration à Évry est le transfert en 1984 de l'évêché dans une nouvelle maison diocésaine fonctionnelle située sur un terrain vague près du futur centre de la ville. Œuvre de l'architecte Jean-Paul Ganne elle est, déjà, réalisée en brique. Évry ne possédait, à l'époque, que l'église du village dédiée à [[Saint-Pierre et Saint-Paul]] ainsi qu'une église moderne, construite à moindres frais dans les premiers nouveaux quartiers: Notre Dame de l'Espérance.
   
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Dès [[1988]], l'[[évêque]] [[Guy Herbulot]] envisageait la construction d'une cathédrale en centre-ville, de premières esquisses furent présentées. En [[1989]], pour recentrer les services diocésains près du centre administratif du département dont la [[préfecture]] est située à [[Évry]], le diocèse prit l'appellation de [[Diocèse d'Évry-Corbeil-Essonnes|Évry-Corbeil-Essonnes]]. La présentation du projet intervint le {{date|3|mai|1990}} au [[Vatican]] et la première pierre fut bénie et posée lors des fêtes de [[Pâques]] [[1991]] en présence du [[nonce apostolique]] mais le chantier ne commença effectivement qu'en date|juillet2012}}. Les fondations furent achevées en novembre, l'ossature composée de deux cylindres en béton fut terminée en {{date||mai|1993}} et le {{date|2|octobre|1993}} les [[cloche]]s furent baptisées, posées en [[1994]] en même temps que les vingt-quatre [[Tilia|tilleuls]] au mois d'[[octobre]]. La cathédrale fut ouverte au culte dès le Mardi Saint {{date|11|avril|1995}} à l'occasion de la [[messe chrismale]], la première messe dominicale fut célébrée le jour de Pâques, [[16 avril]]. Le {{date|11|décembre|1995}} fut édité un timbre à 2,80 francs présentant le plan au sol et les volumes extérieurs, dessiné par l'architecte [[Mario Botta]] et gravé par [[André Lavergne (graveur)|André Lavergne]]. Elle ne fut officiellement inaugurée que l'année suivante. La [[Dédicace (cérémonie)|dédicace]] intervint {{date|8|mai|1997}} suivie par la visite du [[pape]] [[Jean-Paul II]] le {{date|22|août|1997}} <!-- [http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=fulltext&full=%E9vry&num_notice=5&total_notices=64 Visite du pape à la cathédrale de la Résurrection au journal de 20h d'Antenne 2 du 22 août 1997 sur le site de l'Ina.] consulté le 27/09/2008.-->{{,}} <!-- [/textes/histoire.htm Histoire de la cathédrale sur le site non officiel de la Cathédrale.] consulté le 16/09/2008.-->. Depuis [[2006]], la ''Schola Cantorum'' réunit l'[[organiste]] et seize [[choriste]]s <!-- [http://catholique-evry.cef.fr/Schola-Cantorum-de-la-Cathedrale La Schola Cantorum sur le site du diocèse.] consulté le 27/09/2008.-->. Le {{date|25|décembre|2008}} fut célébrée dans la cathédrale la [[messe de minuit]] retransmise en direct sur [[France 2]] <!-- [http://guidetv.france2.fr/jsp/prog/fiche.jspx?idProg=26594907 Programme télévision sur France2.fr] consulté le 22/12/2008.-->.
L'étape suivante est celle de l'édification du lieu de culte. Évry ne possédait, à l'époque, que l'église du village dédiée à Saint Pierre et Saint Paul ainsi qu'une église moderne, construite à moindres frais dans les premiers "nouveaux quartiers", ressemblant plus à un hangar qu'à un lieu de culte : Notre Dame de l'Espérance. La municipalité socialiste était pour sa part très favorable à l'édification d'une cathédrale, le maire considérant qu'une ville-préfecture sans cathédrale n'en était pas vraiment une.
 
   
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Le 24 novembre 2011, l'édifice a été labellisé « [[Label « Patrimoine du XXe siècle »|Patrimoine du {{s-|XX|e}}]] » <!-- {{Mérimée|EA91000005}}.-->.
En dehors des fonds, il fallait également un architecte. L'évêque se tourna alors vers [[Mario Botta]], un architecte suisse qui s'intéressait à l'humanisation du nouveau centre-ville. Il était d'autre part, dans ses réalisations, spécialiste du travail de la brique. C'est, en effet, ce matériau hautement symbolique, (on y retrouve les quatre éléments,terre, eau, air et feu) qui a été choisi pour le nouveau centre ville. La cathédrale porterait le nom de "Cathédrale de la Résurrection" et serait dédiée à Saint Corbinien, premier évêque de Freising-Munich, né au VIIIème siècle près d'Arpajon sur le territoire du futur diocèse. Dès les premières esquisses, Botta proposa une forme cylindrique taillée en biseau. Le 3 mai 1990, une délégation comprenant Monseigneur Herbulot, le Père Bobière Vicaire Général et l'architecte était reçue au Vatican par Jean-Paul II pour lui présenter la maquette de l'édifice.
 
   
 
== Description ==
À Pâques 1991, Monseigneur Herbulot bénissait les trois premières pierres. Le chantier ne commençait réellement qu'en juillet 1992. Les fondations terminées au mois de novembre, l'ossature constituée d'un double cylindre de béton pouvait être édifiée. Elle était achevée en mai 1993. La pose des 800.000 briques de Toulouse, destinées à l'habillage intérieur et extérieur, commençait alors. En octobre, l'évêque procédait à la bénédiction des cloches. En octobre 1994 étaient plantés les vingt-quatre tilleuls argentés du toit. Un défaut de conception de ce dernier, nécessitant son remplacement, devait entraîner un retard d'un an d'une partie du chantier.
 
 
[[Mario Botta]], connu pour ses réalisations et notamment le [[musée d'art moderne de San Francisco]], explique avoir été inspiré par les constructions [[Art byzantin|byzantines]] et [[Architecture romane|romanes]] d'[[Italie]] du Nord pour la sobriété des formes et l'utilisation de matériaux bruts utilisées dans l'architecture de cette nouvelle cathédrale. Cette inspiration byzantine se retrouve dans la forme choisie, le [[cercle]], fortement [[Symbole|symbolique]], car étant la première forme des habitations humaines, la forme spontanée de regroupement des assemblées et le symbole de la perfection divine, l'architecte reprenant les propos de [[Augustin d'Hippone|saint Augustin]] : {{citation|Dieu est semblable à un cercle dont la circonférence est partout et le centre nulle part}}. Autre symbole, habituel de Mario Botta et manifié ici, l'utilisation de la [[Brique (matériau)|brique]] de [[Toulouse]] pour la communion des [[quatre éléments]] (faite de [[Humus|terre]] et d'[[eau]], séchée à l'[[air]] et cuite au [[feu]]).
   
 
Le bâtiment adopte ainsi un plan cylindrique d'un [[diamètre]] de trente-huit mètres avec une emprise au sol de mille six cents mètres carrés, sur des fondations profondes repose une ossature constituée d'un double cylindre de quatre mille mètres cubes de [[béton]] recouverts de huit cent quarante mille briques artisanales, son point culminant orienté au nord-ouest atteignant trente-quatre mètres <!-- [http://www.emporis.com/application/?nav=building&lng=3&id=cathedraledelaresurrection-evry-france Fiche de la cathédrale sur la base de données Emporis.] consulté le 23/08/2010.-->. La forme cylindrique empêchant la mise en place d'une véritable façade, l'architecte décida de couper le cylindre en biseau, la pente orientée vers le sud-est, plaçant le point bas du toit à dix-sept mètres du sol. Ce toit est percé de deux larges verrières en escalier et en arc de cercle apportant une lumière zénithale, au centre desquels se trouve une charpente métallique en [[triangle]] reposant sur trois [[Corbeau (architecture)|corbeaux]]. Le toit est sommé par une couronne de béton, éclairée d'or la nuit et surmonté par vingt-quatre [[Tilleul argenté|tilleuls argentés]], symbole de vie, de résurrection, des vingt-quatre [[Heure (temps)|heures]] du jour, des douze [[apôtre]]s additionné des douze [[tribus d'Israël]]. Ils sont plantés dans mille deux cents mètres cubes de terre végétale. Au nord-ouest, au-dessus d'une excroissance renfermant un escalier, se trouve un [[campanile]] soutenant cinq [[cloche]]s et une croix métallique, le tout pesant trois tonnes <!-- [/textes/exterieur.htm Architecture de la cathédrale sur le site non officiel de la Cathédrale.] consulté le 27/09/2008.-->. Trois [[portail]]s permettent d'accéder à la cathédrale, le traditionnel au sud-est, le portail de cérémonie à l'ouest, surmonté d'un pont pour l'accès au musée, et le portail de l'est, les deux derniers donnant de plain-pied dans la nef <!-- [http://fr.topic-topos.com/cathedrale-saint-corbinien-evry La cathédrale sur le site topic-topos.com] consulté le 27/09/2008.-->.
La cathédrale était ouverte le mardi 11 avril 1995 à l'occasion de la messe chrismale. Le jour de Pâques, 16 avril, était célébrée la première messe dominicale. Moins de dix ans avaient suffi pour financer et mener à bien la construction.
 
   
 
La [[nef]] occupe un cylindre de vingt-neuf mètres de diamètre, son sol placé en contrebas de l'entrée principale, comme dans l'ancienne église paroissiale [[Pierre (apôtre)|Saint-Pierre]]-et-[[Paul de Tarse|Saint-Paul]], est couvert de [[granit]] noir. L'accès au [[Chœur (architecture)|chœur]], large de quinze mètres et derrière lequel se trouve un vitrail symbolisant un arbre, se fait par un [[déambulatoire]] avec des marches « au pas de l'âne », larges et peu élevées, éclairé lui par douze [[Vitrail|vitraux]] œuvres de [[Kim En Joong]] de douze [[couleur]]s, du gris au blanc, symbolisant les douze apôtres et la progression des ténèbres vers la lumière <!-- [http://fr.topic-topos.com/les-apotres-evry Les vitraux de la cathédrale sur le site topic-topos.com] consulté le 27/09/2008.-->, mais pour l'artiste « une couleur ne correspond pas à un apôtre en particulier. On ne peut pas mettre un nom sur chaque vitrail » <!-- [/textes/oeuvres.htm Les œuvres d'art sur le site personnel de Bernard Fresson] consulté le 09/02/2009.-->. Au-dessus de ce chœur, une volute accueille le [[Musée Paul-Delouvrier (Évry)|musée Paul-Delouvrier]] et le Centre d'[[Art chrétien|art sacré]]. Au centre du chœur, l'[[Autel (religion)|autel]] est en [[marbre]] blanc de [[Carrare (Italie)|Carrare]], son pied descend jusqu'au centre de la [[crypte]] où sont disposées vingt-quatre tombeaux pour les évêques du diocèse. Dans celle-ci sont exposées deux toiles grand format de [[Victor Vasarely|Vasarely]] représentant le Christ et Saint Pierre. À gauche du chœur le [[baptistère]] cylindrique, lui aussi en marbre blanc, permettant les baptêmes par immersion, pèse neuf tonnes. La [[cathèdre]] de l'évêque à droite est mise en valeur par une disposition particulière des briques <!-- [/textes/choeur.htm Aménagement du chœur sur le site personnel de Bernard Fresson] consulté le 27/09/2008.-->.
==Description==
 
   
 
Au fond de la nef, sous l'entrée principale au sud-est se trouve la [[chapelle]] de Jour, aussi appelée chapelle du [[Eucharistie|Saint-Sacrement]], de forme [[Octogone|octogonale]], symbolisant les sept [[jour]]s de la semaine plus celui de la Résurrection. Elle est éclairée par un [[Conduit de lumière|puits de lumière]] au [[levant]] derrière l'autel, le sol est couvert de dalles de granit noir polies et brutes dessinant un [[labyrinthe]] rappelant celui de la [[cathédrale Notre-Dame de Chartres]]. La chapelle est meublée d'un autel et de sièges en [[chêne]], elle est décorée par trois sculptures de [[Gérard Garouste]], une [[Vierge à l'Enfant]] en [[fer forgé]] <!-- [http://fr.topic-topos.com/vierge-a-lenfant-evry La Vierge à l'enfant sur le site topic-topos.com] consulté le 27/09/2008.-->, un [[Tabernacle (objet)|tabernacle]] et un [[Jésus-Christ|Christ]] sur une croix figurée par un [[Cépage|cep de vigne]] avec l'inscription gravée {{citation|Je suis l'[[alpha]] et l'[[omega]]}}, soit ''je suis le commencement et la fin'' <!-- [/textes/jour.htm Présentation de la chapelle de Jour sur le site non officiel de la Cathédrale.] consulté le 27/09/2008.-->.
Mario Botta, connu pour ses réalisations et notamment le San Francisco Museum of Modern Art, explique avoir été inspiré par les constructions byzantines et romanes d'Italie du nord pour la sobriété des formes et l'utilisation de matériaux bruts utilisées dans l'architecture de cette nouvelle cathédrale. Cette inspiration byzantine se retrouve dans la forme choisie, le cercle, fortement symbolique, car étant la première forme des habitations humaines, la forme spontanée de regroupement des assemblées et le symbole de la perfection divine, l'architecte reprenant les propos de Saint Augustin : « Dieu est semblable à un cercle dont la circonférence est partout et le centre nulle part ». Autre symbole, habituel de Mario Botta et manifié ici, l'utilisation de la brique de Toulouse pour la communion des quatre éléments (faite de terre et d'eau, séchée à l'air et cuite au feu).
 
   
 
Le mobilier de la cathédrale a lui aussi été conçu par l'architecte Mario Botta et réalisé en chêne de [[Bourgogne]]. La nef est décorée de diverses œuvres, au centre, dominant l'autel, une croix en tau d'acier noirci reçoit un Christ d'un mètre soixante-dix en bois sculpté au début du {{XXe siècle}} en [[Tanzanie]] et ramené par un [[Missionnaire (chrétien)|missionnaire]] <!-- [http://fr.topic-topos.com/christ-de-tanzanie-evry Le Christ de Tanzanie sur le site topic-topos.com] consulté le 27/09/2008.-->, à gauche, une [[Marie de Nazareth|Vierge Marie]] du {{XVIe siècle}} d'un mètre vingt provenant de [[Chaource (Aube)|Chaource]] domine le baptistère, à droite, la statue de [[Corbinien de Freising|Saint-Corbinien]] en [[bronze]] <!-- [http://fr.topic-topos.com/saint-corbinien-evry La statue de Saint-Corbinien sur le site topic-topos.com] consulté le 27/09/2008.-->{{,}} <!-- [/textes/statues.htm Les statues du chœur sur le site non officiel de la Cathédrale.] consulté le 27/09/2008.-->, œuvre de France et Hugues Siptrott. Elle est complétée par sept [[tapisserie]]s racontant sa vie, du début à [[Saint-Germain-lès-Arpajon|Saint-Germain-de-Châtre]], son [[ermitage]], son sacre comme évêque par le pape [[Grégoire II]], la protection du [[vin]], le dressage de l'ours, le retour de sa mule volée et sa mort <!-- [/textes/tapisser.htm Les tapisseries de la cathédrale sur le site non officiel de la Cathédrale.] consulté le 27/09/2008.-->. Le tabernacle créé par [[Louis Cane]] représente quant à lui les symboles de la chrétienté, la [[colombe]], le [[raisin]], le [[pain]] et le [[poisson]] <!-- [/textes/oeuvres.htm Les œuvres d'art sur le site non officiel de la Cathédrale.] consulté le 27/09/2008.-->.
Le bâtiment adopte ainsi un plan cylindrique d'un diamètre de trente-huit mètres avec une emprise au sol de mille six cents mètres carrés, sur des fondations profondes repose une ossature constituée d'un double cylindre de quatre mille mètres cubes de béton recouverts de huit cent quarante mille briques artisanales, son point culminant orienté au nord-ouest atteignant trente-quatre mètres5. La forme cylindrique empêchant la mise en place d'une véritable façade, l'architecte décida de couper le cylindre en biseau, la pente orientée vers le sud-est, plaçant le point bas du toit à dix-sept mètres du sol. Ce toit est percé de deux larges verrières en escalier et en arc de cercle apportant une lumière zénithale, au centre desquels se trouve une charpente métallique en triangle reposant sur trois corbeaux. Le toit est sommé par une couronne de béton, éclairée d'or la nuit et surmonté par vingt-quatre tilleuls argentés, symbole de vie, de résurrection, des vingt-quatre heures du jour, des douze apôtres additionné des douze tribus d'Israël. Ils sont plantés dans mille deux cents mètres cubes de terre végétale. Au nord-ouest, au-dessus d'une excroissance renfermant un escalier, se trouve un campanile soutenant cinq cloches et une croix métallique, le tout pesant trois tonnes6. Trois portails permettent d'accéder à la cathédrale, le traditionnel au sud-est, le portail de cérémonie à l'ouest, surmonté d'un pont pour l'accès au musée, et le portail de l'est, les deux derniers donnant de plain-pied dans la nef7.
 
   
 
Les cinq [[cloche]]s ont été baptisées, la plus grosse, ''Mario Maria Giuditta Tobia Tomaso'' pèse six cent quarante kilogrammes et sonne en [[Note de musique|Sol]]<sub>3</sub>, la seconde, ''Corbinien'' pèse quatre cent cinquante kilogrammes et sonne en [[Note de musique|La]]<sub>3</sub>, la troisième, ''Marie'' pèse trois cent cinquante kilogrammes et sonne en [[Note de musique|Si]]<sub>3</sub>, la quatrième, ''Antoinette Marie-Thérèse-de-Saint-Augustin'' pèse cent quatre-vingt-dix kilogrammes et sonne en [[Note de musique|Ré]]<sub>4</sub> et la cinquième ''François-Michel'' pèse cent cinquante kilogrammes et sonne en [[Note de musique|Mi]]<sub>4</sub>. L'édifice ainsi réalisé permet la participation de mille quatre cent fidèles, avec huit cent places assises.
La nef occupe un cylindre de vingt-neuf mètres de diamètre, son sol placé en contrebas de l'entrée principale, comme dans l'ancienne église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, est couvert de granit noir. L'accès au chœur, large de quinze mètres et derrière lequel se trouve un vitrail symbolisant un arbre, se fait par un déambulatoire avec des marches "au pas de l'âne", larges et peu élevées, éclairé lui par douze vitraux œuvres de Kim En Joong de douze couleurs, du gris au blanc, symbolisant les douze apôtres et la progression des ténèbres vers la lumière8, mais pour l'artiste « une couleur ne correspond pas à un apôtre en particulier. On ne peut pas mettre un nom sur chaque vitrail ». Au-dessus de ce chœur, une volute accueille le musée Paul Delouvrier et le Centre d'art sacré. Au centre du chœur, l'autel est en marbre blanc de Carrare, son pied descend jusqu'au centre de la crypte où sont disposées vingt-quatre tombeaux pour les évêques du diocèse. À gauche du chœur le baptistère cylindrique, lui aussi en marbre blanc, permettant les baptêmes par immersion, pèse neuf tonnes. La cathèdre de l'évêque à droite est mise en valeur par une disposition particulière des briques10.
 
   
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== Polémique ==
Au fond de la nef, sous l'entrée principale au sud-est se trouve la chapelle de Jour, aussi appelée chapelle du Saint-Sacrement, de forme octogonale, symbolisant les sept jours de la semaine plus celui de la Résurrection. Elle est éclairée par un puits de lumière au levant derrière l'autel, le sol est couvert de dalles de granit noir polies et brutes dessinant un labyrinthe rappelant celui de la cathédrale Notre-Dame de Chartres. La chapelle est meublée d'un autel et de sièges en chêne, elle est décorée par trois sculptures de Gérard Garouste, une Vierge à l'Enfant en fer forgé11, un tabernacle et un Christ sur une croix figurée par un cep de vigne avec l'inscription gravée « Je suis l'alpha et l'omega », soit je suis le commencement et la fin12.
 
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La principale polémique autour de cette nouvelle cathédrale eut pour thème l'intérêt même de sa construction. Alors qu'une déchristianisation semblait en marche à la fin du {{s-|XX|e}} et que l'[[Église catholique romaine]] semblait se cacher, il paraissait incongru de bâtir un nouveau temple grandiose. S'ajoutait le style choisi par l'[[architecte]] [[Mario Botta]], loin des canons habituels des cathédrales, un cercle, à l'opposé du traditionnel plan en croix.
   
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Autre sujet de discorde, le financement de la construction d'un tel édifice, évalué à quatre-vingt-dix millions de francs, que la rumeur attribuait à l'[[État]]. Le [[Ministère de la Culture (France)|ministère de la Culture]] finança effectivement à hauteur de treize millions de francs la construction d'un centre d'art inclus dans le bâtiment divisé aujourd'hui en deux parties : le [[Musée Paul-Delouvrier (Évry)|musée Paul-Delouvrier]] et le Centre National d'Art Sacré, mais le reste fut réparti entre les fonds de l'[[Œuvre des Chantiers du Cardinal]], de l'[[archidiocèse de Munich et Freising]] jumelé à hauteur de cinq millions de francs chacun, du [[mécénat]] d'entreprises et grâce à un appel au don auprès des fidèles dont quatre cent mille participèrent, la cathédrale étant ainsi entièrement financée à l'issue de sa construction.
Le mobilier de la cathédrale a lui aussi été conçu par l'architecte Mario Botta et réalisé en chêne de Bourgogne. La nef est décorée de diverses œuvres, au centre, dominant l'autel, une croix en tau d'acier noirci reçoit un Christ d'un mètre soixante-dix en bois sculpté au début du XXe siècle en Tanzanie et ramené par un missionnaire13, à gauche, une Vierge Marie du XVIe siècle d'un mètre vingt provenant de Chaource domine le baptistère, à droite, la statue de Saint-Corbinien en bronze14,15, œuvre de France et Hugues Siptrott. Elle est complétée par sept tapisseries racontant sa vie, du début à Saint-Germain-de-Châtre, son ermitage, son sacre comme évêque par le pape Grégoire II, la protection du vin, le dressage de l'ours, le retour de sa mule volée et sa mort16. Le tabernacle créé par Louis Cane représente quant à lui les symboles de la chrétienté, la colombe, le raisin, le pain et le poisson17.
 
   
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La construction simultanée de la [[mosquée d'Évry-Courcouronnes]] alimenta la croyance d'une défiance entre les deux principales religions, contrecarrée aujourd'hui par la construction de la [[Pagode Khánh-Anh (Évry)|pagode Khánh-Anh]].
Les cinq cloches ont été baptisées, la plus grosse, Mario Maria Giuditta Tobia Tomaso pèse six cent quarante kilogrammes et sonne en Sol3, la seconde, Corbinien pèse quatre cent cinquante kilogrammes et sonne en La3, la troisième, Marie pèse trois cent cinquante kilogrammes et sonne en Si3, la quatrième, Antoinette Marie-Thérèse-de-Saint-Augustin pèse cent quatre vingt dix kilogrammes et sonne en Ré4 et la cinquième François-Michel pèse cent cinquante kilogrammes et sonne en Mi4. L'édifice ainsi réalisé permet la participation de mille quatre cent fidèles, avec huit cent places assises.
 
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Enfin, à l'initiative du [[journaliste]] [[Dominique Setzepfandt]], une interrogation naquit de la ressemblance du monument avec un [[temple maçonnique]] par sa forme en [[colonne (architecture)|colonne]] tronquée et la présence d'un [[triangle]] pour le toit rappelant l'[[équerre]] maçonnique, ces deux symboles étant justifiés par l'architecte comme la volonté de donner un mouvement à l'édifice et le symbolisme de la [[Trinité chrétienne|Sainte-Trinité]] <!-- [/textes/controve.htm Polémiques autour de la cathédrale sur le site non officiel de la Cathédrale.] consulté le 27/09/2008.-->.
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=== Bibliographie ===
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* F. Debruyères, ''Ville nouvelle d'Évry (Essonne)'', dans ''Travaux'', mars 1992, {{numéro}}674 .
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* Emma Lavigne, ''La Cathédrale de la Résurrection d'Évry'', Monum. Éd. du patrimoine, Paris, 2000, {{ISBN|2-85822-151-0}}.
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* Jacques Longuet, ''Autour d'une cathédrale'', éd. Mediaspaul {{ISBN|978-2712205249}}.
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* Claude Mollard, ''La Cathédrale d'Évry'', éd. Odile Jacob {{ISBN|978-2738103833}}.
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* Mario Botta, ''La Cathédrale d'Évry'', éd. Skira {{ISBN|978-8881186457}}.
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* Bruno Delamain, ''La Cathédrale de la Résurrection à Évry. Premiers instants'', éd. Maeght {{ISBN|978-2869412699}}.
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* [[Dominique Setzepfandt]], ''La Cathédrale d’Évry, église ou temple maçonnique ?'', éd. Faits&Documents, [[1997]], {{ISBN|2-909769-05-4}}.
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* [[Claire L'Hoër]] et Claude Mollard, ''La Cathédrale d'Évry'', éd. Odile Jacob, [[1996]].
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=== Liens externes ===
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* {{fr}} [http://cathedrale-evry.cef.fr Site officiel]
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* {{Structurae|s0011659|Cathédrale de la Résurrection d'Évry}}
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== Références ==
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{{OrigineWikipedia}}
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<references/>
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{{DEFAULTSORT:Resurrection, Evry}}
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[[Catégorie:Évry]]

Dernière version du 5 février 2015 à 08:43

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La cathédrale de la Résurrection Saint-Corbinien est une cathédrale diocésaine de confession catholique, dédiée à l'évêque Corbinien de Freising qui était né au VIIe à Arpajon dans l'actuel diocèse d'Évry. La cathédrale est située dans la commune française d'Évry et le département de l'Essonne. Si l'on excepte la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille de Lille, achevée en 1999 mais entamée en 1854, et la cathédrale de Créteil, construite au XXe siècle pour être une église et élevée seulement ensuite au rang de cathédrale, la cathédrale d'Évry est la seule construite en France au XXe.

Situation

Comme jadis, la cathédrale est construite au cœur du centre-ville à proximité directe de l'hôtel de ville, de l'hôtel de la chambre de commerce et d'industrie de l'Essonne, non loin de l'université d'Évry-Val d'Essonne, de la gare d'Évry - Courcouronnes et du centre commercial Évry 2. Elle est complétée par la maison diocésaine et le monastère de la Croix et de la Miséricorde des dominicaines. Un espace fermé attenant à la cathédrale constitue le « clos cathédrale », composé de cent logements, six mille cinq cents mètres carrés de bureaux et mille neuf cents mètres carrés de commerces. Au centre se trouve le square Jean-Paul-II.

Histoire

Le diocèse de Corbeil-Essonnes fut créé le 9 octobre 1966, il disposait alors de la co-cathédrale Saint-Spire à Corbeil-Essonnes, l' évêché étant situé à quelques kilomètres de là, à Saint-Germain-lès-Corbeil dans une ancienne école primaire. La première étape de la migration à Évry est le transfert en 1984 de l'évêché dans une nouvelle maison diocésaine fonctionnelle située sur un terrain vague près du futur centre de la ville. Œuvre de l'architecte Jean-Paul Ganne elle est, déjà, réalisée en brique. Évry ne possédait, à l'époque, que l'église du village dédiée à Saint-Pierre et Saint-Paul ainsi qu'une église moderne, construite à moindres frais dans les premiers nouveaux quartiers: Notre Dame de l'Espérance.

Dès 1988, l'évêque Guy Herbulot envisageait la construction d'une cathédrale en centre-ville, de premières esquisses furent présentées. En 1989, pour recentrer les services diocésains près du centre administratif du département dont la préfecture est située à Évry, le diocèse prit l'appellation de Évry-Corbeil-Essonnes. La présentation du projet intervint le 3 mai 1990 au Vatican et la première pierre fut bénie et posée lors des fêtes de Pâques 1991 en présence du nonce apostolique mais le chantier ne commença effectivement qu'en date|juillet2012}}. Les fondations furent achevées en novembre, l'ossature composée de deux cylindres en béton fut terminée en mai 1993 et le 2 octobre 1993 les cloches furent baptisées, posées en 1994 en même temps que les vingt-quatre tilleuls au mois d'octobre. La cathédrale fut ouverte au culte dès le Mardi Saint 11 avril 1995 à l'occasion de la messe chrismale, la première messe dominicale fut célébrée le jour de Pâques, 16 avril. Le 11 décembre 1995 fut édité un timbre à 2,80 francs présentant le plan au sol et les volumes extérieurs, dessiné par l'architecte Mario Botta et gravé par André Lavergne. Elle ne fut officiellement inaugurée que l'année suivante. La dédicace intervint 8 mai 1997 suivie par la visite du pape Jean-Paul II le 22 août 1997 Modèle:, . Depuis 2006, la Schola Cantorum réunit l'organiste et seize choristes . Le 25 décembre 2008 fut célébrée dans la cathédrale la messe de minuit retransmise en direct sur France 2 .

Le 24 novembre 2011, l'édifice a été labellisé « Patrimoine du XXe » .

Description

Mario Botta, connu pour ses réalisations et notamment le musée d'art moderne de San Francisco, explique avoir été inspiré par les constructions byzantines et romanes d'Italie du Nord pour la sobriété des formes et l'utilisation de matériaux bruts utilisées dans l'architecture de cette nouvelle cathédrale. Cette inspiration byzantine se retrouve dans la forme choisie, le cercle, fortement symbolique, car étant la première forme des habitations humaines, la forme spontanée de regroupement des assemblées et le symbole de la perfection divine, l'architecte reprenant les propos de saint Augustin : Dieu est semblable à un cercle dont la circonférence est partout et le centre nulle part. Autre symbole, habituel de Mario Botta et manifié ici, l'utilisation de la brique de Toulouse pour la communion des quatre éléments (faite de terre et d'eau, séchée à l'air et cuite au feu).

Le bâtiment adopte ainsi un plan cylindrique d'un diamètre de trente-huit mètres avec une emprise au sol de mille six cents mètres carrés, sur des fondations profondes repose une ossature constituée d'un double cylindre de quatre mille mètres cubes de béton recouverts de huit cent quarante mille briques artisanales, son point culminant orienté au nord-ouest atteignant trente-quatre mètres . La forme cylindrique empêchant la mise en place d'une véritable façade, l'architecte décida de couper le cylindre en biseau, la pente orientée vers le sud-est, plaçant le point bas du toit à dix-sept mètres du sol. Ce toit est percé de deux larges verrières en escalier et en arc de cercle apportant une lumière zénithale, au centre desquels se trouve une charpente métallique en triangle reposant sur trois corbeaux. Le toit est sommé par une couronne de béton, éclairée d'or la nuit et surmonté par vingt-quatre tilleuls argentés, symbole de vie, de résurrection, des vingt-quatre heures du jour, des douze apôtres additionné des douze tribus d'Israël. Ils sont plantés dans mille deux cents mètres cubes de terre végétale. Au nord-ouest, au-dessus d'une excroissance renfermant un escalier, se trouve un campanile soutenant cinq cloches et une croix métallique, le tout pesant trois tonnes . Trois portails permettent d'accéder à la cathédrale, le traditionnel au sud-est, le portail de cérémonie à l'ouest, surmonté d'un pont pour l'accès au musée, et le portail de l'est, les deux derniers donnant de plain-pied dans la nef .

La nef occupe un cylindre de vingt-neuf mètres de diamètre, son sol placé en contrebas de l'entrée principale, comme dans l'ancienne église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, est couvert de granit noir. L'accès au chœur, large de quinze mètres et derrière lequel se trouve un vitrail symbolisant un arbre, se fait par un déambulatoire avec des marches « au pas de l'âne », larges et peu élevées, éclairé lui par douze vitraux œuvres de Kim En Joong de douze couleurs, du gris au blanc, symbolisant les douze apôtres et la progression des ténèbres vers la lumière , mais pour l'artiste « une couleur ne correspond pas à un apôtre en particulier. On ne peut pas mettre un nom sur chaque vitrail » . Au-dessus de ce chœur, une volute accueille le musée Paul-Delouvrier et le Centre d'art sacré. Au centre du chœur, l'autel est en marbre blanc de Carrare, son pied descend jusqu'au centre de la crypte où sont disposées vingt-quatre tombeaux pour les évêques du diocèse. Dans celle-ci sont exposées deux toiles grand format de Vasarely représentant le Christ et Saint Pierre. À gauche du chœur le baptistère cylindrique, lui aussi en marbre blanc, permettant les baptêmes par immersion, pèse neuf tonnes. La cathèdre de l'évêque à droite est mise en valeur par une disposition particulière des briques .

Au fond de la nef, sous l'entrée principale au sud-est se trouve la chapelle de Jour, aussi appelée chapelle du Saint-Sacrement, de forme octogonale, symbolisant les sept jours de la semaine plus celui de la Résurrection. Elle est éclairée par un puits de lumière au levant derrière l'autel, le sol est couvert de dalles de granit noir polies et brutes dessinant un labyrinthe rappelant celui de la cathédrale Notre-Dame de Chartres. La chapelle est meublée d'un autel et de sièges en chêne, elle est décorée par trois sculptures de Gérard Garouste, une Vierge à l'Enfant en fer forgé , un tabernacle et un Christ sur une croix figurée par un cep de vigne avec l'inscription gravée Je suis l'alpha et l'omega, soit je suis le commencement et la fin .

Le mobilier de la cathédrale a lui aussi été conçu par l'architecte Mario Botta et réalisé en chêne de Bourgogne. La nef est décorée de diverses œuvres, au centre, dominant l'autel, une croix en tau d'acier noirci reçoit un Christ d'un mètre soixante-dix en bois sculpté au début du Modèle:XXe siècle en Tanzanie et ramené par un missionnaire , à gauche, une Vierge Marie du Modèle:XVIe siècle d'un mètre vingt provenant de Chaource domine le baptistère, à droite, la statue de Saint-Corbinien en bronze Modèle:, , œuvre de France et Hugues Siptrott. Elle est complétée par sept tapisseries racontant sa vie, du début à Saint-Germain-de-Châtre, son ermitage, son sacre comme évêque par le pape Grégoire II, la protection du vin, le dressage de l'ours, le retour de sa mule volée et sa mort . Le tabernacle créé par Louis Cane représente quant à lui les symboles de la chrétienté, la colombe, le raisin, le pain et le poisson .

Les cinq cloches ont été baptisées, la plus grosse, Mario Maria Giuditta Tobia Tomaso pèse six cent quarante kilogrammes et sonne en Sol3, la seconde, Corbinien pèse quatre cent cinquante kilogrammes et sonne en La3, la troisième, Marie pèse trois cent cinquante kilogrammes et sonne en Si3, la quatrième, Antoinette Marie-Thérèse-de-Saint-Augustin pèse cent quatre-vingt-dix kilogrammes et sonne en 4 et la cinquième François-Michel pèse cent cinquante kilogrammes et sonne en Mi4. L'édifice ainsi réalisé permet la participation de mille quatre cent fidèles, avec huit cent places assises.

Polémique

La principale polémique autour de cette nouvelle cathédrale eut pour thème l'intérêt même de sa construction. Alors qu'une déchristianisation semblait en marche à la fin du XXe et que l'Église catholique romaine semblait se cacher, il paraissait incongru de bâtir un nouveau temple grandiose. S'ajoutait le style choisi par l'architecte Mario Botta, loin des canons habituels des cathédrales, un cercle, à l'opposé du traditionnel plan en croix.

Autre sujet de discorde, le financement de la construction d'un tel édifice, évalué à quatre-vingt-dix millions de francs, que la rumeur attribuait à l'État. Le ministère de la Culture finança effectivement à hauteur de treize millions de francs la construction d'un centre d'art inclus dans le bâtiment divisé aujourd'hui en deux parties : le musée Paul-Delouvrier et le Centre National d'Art Sacré, mais le reste fut réparti entre les fonds de l'Œuvre des Chantiers du Cardinal, de l'archidiocèse de Munich et Freising jumelé à hauteur de cinq millions de francs chacun, du mécénat d'entreprises et grâce à un appel au don auprès des fidèles dont quatre cent mille participèrent, la cathédrale étant ainsi entièrement financée à l'issue de sa construction.

La construction simultanée de la mosquée d'Évry-Courcouronnes alimenta la croyance d'une défiance entre les deux principales religions, contrecarrée aujourd'hui par la construction de la pagode Khánh-Anh.

Enfin, à l'initiative du journaliste Dominique Setzepfandt, une interrogation naquit de la ressemblance du monument avec un temple maçonnique par sa forme en colonne tronquée et la présence d'un triangle pour le toit rappelant l'équerre maçonnique, ces deux symboles étant justifiés par l'architecte comme la volonté de donner un mouvement à l'édifice et le symbolisme de la Sainte-Trinité .


Bibliographie

  • F. Debruyères, Ville nouvelle d'Évry (Essonne), dans Travaux, mars 1992, Modèle:Numéro674 .
  • Emma Lavigne, La Cathédrale de la Résurrection d'Évry, Monum. Éd. du patrimoine, Paris, 2000, ISBN:2-85822-151-0.
  • Jacques Longuet, Autour d'une cathédrale, éd. Mediaspaul ISBN:978-2712205249.
  • Claude Mollard, La Cathédrale d'Évry, éd. Odile Jacob ISBN:978-2738103833.
  • Mario Botta, La Cathédrale d'Évry, éd. Skira ISBN:978-8881186457.
  • Bruno Delamain, La Cathédrale de la Résurrection à Évry. Premiers instants, éd. Maeght ISBN:978-2869412699.
  • Dominique Setzepfandt, La Cathédrale d’Évry, église ou temple maçonnique ?, éd. Faits&Documents, 1997, ISBN:2-909769-05-4.
  • Claire L'Hoër et Claude Mollard, La Cathédrale d'Évry, éd. Odile Jacob, 1996.

Liens externes

Références


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