Gilles Aillaud plasticien contemporain français, né en 1928 à Paris, mort le 24 mars 2005 à Paris
Biographie[]
Gilles Aillaud est le fils de l'architecte Émile Aillaud.
Pendant sa scolarité et jusqu’en 1945, il peint un tableau par jour. En 1946 et en 1947, il étudie la philosophie. En 1949, il revient à la peinture. Pendant les années 50, il représente des oiseaux et des paysages marins avec de la peinture et du collage. en 1952 première exposition personnelle .
En 1965, il devient président du Salon de la Jeune Peinture.
Il réalise des œuvres collectives avec Eduardo Arroyo et Antonio Recalcati, telles que " Une passion dans le désert", "Vivre et laisser mourir ou La fin tragique de Marcel Duchamp".
En 1968, il réalise une toile emblématique de l'engagement politique "La Bataille du riz" représentant un colosse, militaire américain, fait prisonnier par une jeune combattante Vietcong.
En 1969, il peint avec Eduardo Arroyo , Francis Biras, Lucio Fanti, Fabio Rieti un grand tableau collectif : Louis Althusser hésitant à entrer dans la datcha Tristes miels de Claude Lévi-Strauss où sont réunis Jacques Lacan, Michel Foucault et Roland Barthes au moment où la radio annonce que les ouvriers et les étudiants ont décidé d'abandonner joyeusement leur passé; ce tableau évoque les décalages entre les philosophes , les ouvriers et les étudiants après les troubles de l'année 1968.
Au cours des années 70, il peint sur des toiles des animaux enfermés dans des cages, des enclos, des verrières ou derrière des grilles. A partir de 1972, il réalise de nombreux décors et costumes de théâtre. A partir de 1978, il peint des paysages marins.
Il a également écrit deux pièces de théâtre : Le Masque de Robespierre et Vermeer et Spinoza, ainsi que des essais théoriques sur la représentation picturale.
Gilles Aillaud était l'un des principaux représentants des courants Nouvelle figuration et Figuration narrative. Ses thèmes de prédilection étaient la représentation d'animaux dans des zoos ou des fermes et les paysages déserts de bord de mer. Une palette volontairement froide, un travail très poussé sur la perspective et le cadrage, maintiennent le spectateur émotionnellement à distance du sujet, tout en l'intégrant physiquement dans l'espace entourant l'objet.
Gilles Aillaud peint presque exclusivement des animaux. Des animaux enfermés dans des cages, des enclos et des verrières ou derrière les grilles des zoos. Des animaux aliénés, déplacés, déportés, parqués, à qui on offre pourtant toutes les apparences de la liberté et de la sécurité. Voir les apparences de la nature d'où ils ont été retirés.
En tant que décorateur de théâtre, activité qu'il exerçait depuis 1974, ses collaborations les plus célèbres étaient avec Klaus Michael Grüber à la Schaubühne am Lehniner Platz de Berlin et avec Giorgio Strehler au Piccolo Teatro de Milan.
Gilles Aillaud était proche de son cadet Eduardo Arroyo, qui participa à ses premiers décors scéniques.
Expositions (sélection)[]
- 1965 :La Figuration narrative dans l’art contemporain; galerie Creuze. Il présente la suite Vivre et laisser mourir ou la fin tragique de Marcel Duchamp, peinte avec Eduardo Arroyo et Antonio Recalcati.
- 2008 : Exposition Figuration narrative Paris, 1960 - 1972 au Grand-Palais Paris
- 2023 : Gilles Aillaud, Animal politique au Centre Georges-Pompidou
Galerie[]
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La Fin tragique de Marcel Duchamp, 1965
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La Datcha ou Louis Althusser hésitant à entrer dans la datcha Tristes miels de Claude Lévi-Strauss où sont réunis Jacques Lacan, Michel Foucault et Roland Barthes au moment où la radio annonce que les ouvriers et les étudiants ont décidé d'abandonner joyeusement leur passé, 1969
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Panthères, 1977