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James Lee Byars plasticien contemporain américain né le 10 Avril 1932 à Detroit, Michigan et mort le 23 mai 1997 au Caire, Égypte

Biographie et œuvre[]

Né à Détroit en 1932, James Lee Byars entreprend des études d'art et de philosophie, puis part plusieurs années au Japon. Il enchaine les voyages à travers le monde, et ce, pendant une dizaine d'années. Tout en donnant des cours d'anglais à Kyoto, il commence son apprentissage des arts plastiques, notamment la céramique, la fabrication du papier. Il réalise sa première exposition dans l’escalier de secours du Museum of Modern Art en 1958.

Le Musée des Beaux Arts de Berne joue un rôle important dans sa vie : il s'y produisit plusieurs fois pour des performances. Ce fut le point de départ de ses performances et de ses expositions dans toute l'Europe. Le Musée des Beaux-Arts de Berne possède la plus grande collection d'œuvres de Byars.

En plus de la religion comme source d'inspiration, de la culture orientale, et du bouddhisme, James Lee Byars a clairement été influencé par Marcel Duchamp et Yves Klein, ainsi que par l'art conceptuel, l'art minimal et l'Arte Povera.

Son œuvre est donc étroitement liée au déroulement de sa vie. En effet, l'homme comme l'artiste, mènent une recherche picturale et spirituelle à travers la création d'œuvres indescriptibles et inclassables. Il oscille entre formes épurée, et géométriques ; entre rêveries poétiques et science concrète. Il veut atteindre une dimension symbolique dans les formes qu'il illustre, les formes géométriques qu'il matérialise réfèrent à la fois à l'essence et à l'absence des choses. Il focalise souvent ses œuvres sur la thématique du cercle. Il fait voir des cylindres, des sphères, mais aussi des pyramides.

Son œuvre révèle un homme tourmenté à la recherche de la spiritualité et de l'harmonie poétique et artistique. Son travail est souvent associé à une œuvre d'art totale, il utilise son expérience sensible du monde au service de la création plastique.

Même s'il est connu pour ses travaux plastiques et ses performances, James Lee Byars est aussi poète. Dans une abondante correspondance avec ses amis, on trouve des lettres ornées de poussières d'or.

Ses œuvres plastiques sont souvent des performances, des installations éphémères et uniques, qui retracent sa vision poétique et sensible du monde. Lorsqu'il présente ses œuvres, il revêt toujours un costume noir ou doré, en harmonie parfaite avec ses travaux. En effet, il est toujours à la recherche de la perfection et de l'harmonie.

Pour ce faire il utilise des matériaux durs, mais fragiles, souvent transparents. Ainsi, à travers l'utilisation récurrente du marbre, du verre, du grès, de l'or ou de l'argile, il propose une vision mystique, une vision absolue, et une vision éphémère d'un monde fragile bien que sublime, et magistral à la surface.

Ses couleurs de prédilection sont le doré, le rouge, le noir et le blanc : des tons parfois opposés qui reflètent la complexité du monde, et qui donne une dimension mystique et divine à ses créations plastique.

Les thèmes sont récurrents, et permettent à ses œuvres de se répondre, de s'articuler, et de faire sens l'une par rapport à l'autre. Mais il y a une progression des thématiques, ses œuvres s'accomplissent au même rythme que sa vie.

On retrouvera tout d'abord la thématique de l'éphémère, et de la fragilité. Il l'illustre parfaitement par l'utilisation de matériau symbolisant ces aspects là. Par exemple, The Rose Table of Perfect, est une sculpture sphérique de 1989. Les 3333 roses rouges qui la composent se fanent tout au long de l’exposition. Cet évolution sculpturale et naturelle, montre combien la perfection de la forme est liée à l’imperfection de l’éphémère, du fait de sa fragilité.

Puis, il s'attachera à reconstruire la perfection : Il fait du sourire le thème d'une performance: The Perfect Smile. Son sourire devient un objet d’exposition indépendant. Pour lui, la perfection est l'indicible, l'insaisissable beauté de l'être et du monde. La perfection est la convergence des thèmes qui lui sont chers : la mort, la fragilité, l'éphémère, la vie, l'éternel... Ces thèmes là sont aussi présents dans des œuvres telles que The Angel (1989) ou The Red Angel of Marseille (1993). Dans la première, Byars travaille sur un support sphérique transparent, avec 125 sphères faites à Murano, ce qui lui permet de créer des formes poétiques. La deuxième installation compte aussi 1000 boules rouges de verre vénitien.

Enfin, il illustre le thème de la mort à travers des œuvres plastiques et des performances. Atteint d'une grave maladie, il décide le mettre en scène son départ, dans l'œuvre The Death of James Lee Byars. Cette œuvre est constituée d'un espace entièrement tapissé de feuilles d'or et de diamants. Ils symbolisent la présence du corps de l'artiste. Il met ici en scène une cérémonie de sa mort. Au centre, il pose, allongé. Trois ans plus tard, il laisse derrière lui un tombeau vide, mais rayonnant. Cette performance montre à quel point ses préoccupations restent intactes et prédominantes après sa mort. Le soir du vernissage, il s'exprime ainsi : « Perfect is the death ».

La clé de l'œuvre de Byars se situe donc dans l’articulation entre l’éternel et l’éphémère, qu'il articule pour rejoindre ainsi la perfection.

Expositions (sélection)[]

Post mortem:

Galerie[]

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The Rose Table of Perfect (1988)
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The Red Angel of Marseille (1993)
The Angel (1989)
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The Unicorn Horn in the White Circle, 1984
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Vue d'exposition (2009)
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Byars is Elephant
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The Death of James Lee Byars (1994)
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The Figure of Death, 1987
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