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Louis Cane, né en 1943 à Beaulieu-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes , est un peintre et sculpteur contemporain français.

Biographie[]

En 1961, il entre à l'École nationale des Arts décoratifs, à Nice, puis effectue deux années d'études à l'École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris.

En 1967-1968 Louis Cane expose, avec Arman, Benjamin Vautier, Noël Dolla et Patrick Saytour, au Hall des Remises en question, nouveau lieu ouvert par Ben à Nice, une toile oblitérée par une série de cachets-tampons, sur toute la surface du papier (All-over), LOUIS CANE ARTISTE PEINTRE. Les Tampons constituent, avec les Papiers collés (papiers peints puis découpés en fines bandes et recollés sur feuille de kraft) les premiers travaux de l'artiste.

Lors de la première exposition du groupe Supports/Surfaces, Viallat refuse la participation de Cane, qui distribue alors dans l'exposition, un texte théorique, contestant la cohérence du groupe, tract qui inaugure une série de polémiques et de contestations.

La revue, « Peinture, cahiers théoriques », dont Cane est l'un des fondateurs, paraît en 1971, en même temps que s'accentuent les divergences au sein du groupe Supports/Surfaces. Il réalise cette même année, ses premières expositions personnelles à Paris (galerie Daniel Templon et galerie Yvon Lambert) et participe à la deuxième et troisième exposition Supports/Surfaces au Théâtre de la Cité internationale à Paris en avril, puis en juin au théâtre de Nice.

Jusqu'en 1975, Cane continue ses séries abstraites : des Toiles découpées à compter de 1970, toiles sans châssis, étalées sur le sol, puis peintes par vaporisation et pliées en deux, enfin découpées et agrafées directement sur le mur suivies par les Toiles au sol de 1972, réflexion sur l'espace dans la peinture et sur le chromatisme, enfin les séries Sol/Mur de 1974-1975, des toiles noires saturées de couleur par pulvérisation.

Entre 1973 et 1978, il effectue de nombreux voyages en Italie, où les fresques de Raphaël au Vatican vont l'influencer, puis étudie la peinture classique, celle de Cimabue et de Giotto notamment.

En 1975 et 1976, il se met à pratiquer une peinture semi-abstraite : premiers dessins sur les Ménines et premières toiles peintes avec des arches, avec l'apparition de l'ange. En 1977, il fait partie de l'exposition « L'avant-garde 1960-1976 : trois villes, trois collections » exposition itinérante (Marseille, Grenoble, Saint-Étienne et Centre Georges-Pompidou à Paris) dans laquelle figuraient la plupart des artistes du mouvement Supports/Surfaces.

D'une peinture abstraite à un retour définitif à la figuration, en 1978, Louis Cane réfléchit sur l'histoire des formes picturales et se lance dans une figuration exacerbée de figures emblématiques, des femmes nues et écartelées, des accouchements, des Annonciations, des déjeuners sur l'herbe… dans des styles. Cane n'a jamais caché ses sources : Picasso, Manet, Monet, Goya, Rembrandt, Matisse, et plus près de nous Frank Stella, Jackson Pollock, et enfin de Kooning.

La sculpture qu'il aborde dès 1978, est pour lui une discipline familière, depuis ses années d'apprentissage. Les statues, féminines presque exclusivement, renouent avec la pratique traditionnelle du modelage, et les formes se montrent alors tantôt burlesques, tantôt pathétiques, d'un expressionnisme baroque. On peut citer pour exemple la série des Ménines (inspiré entre autres de Velasquez), ou des Desmoiselles sur une balançoire.

Lors de la construction de la nouvelle cathédrale d'Évry, il réalise un tabernacle moderne, de forme cubique. Celui-ci est recouvert sur cinq faces de mosaïques inspirées de celles de la primitive Église. Les thèmes de la décoration sont les symboles utilisés par les premiers chrétiens : colombe, raisin, pain, poisson.

Louis Cane, qui fut élève des Arts décoratifs, est également un créateur de mobilier talentueux, cette activité représentant une part importante de sa création artistique (surtout ces dernières années).

Principales expositions[]

Source et compléments sur Louis Cane