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L’exposition Mythologies quotidiennes en juillet 1964 au Musée d’art moderne de la Ville de Paris marque le début symbolique du mouvement dit de la figuration narrative . Organisée par les artistes Bernard Rancillac , Hervé Télémaque et par les critiques Gérald Gassiot-Talabot et Marie-Claude Dane, l’exposition révèle des artistes très éloignés du pur « constat » formaliste, utilisant volontiers le grotesque, l’humour, la dérision, ces peintres réintroduisent le récit et la durée dans la peinture à travers la présentation de scènes successives dans un même tableau, ou procèdent par juxtaposition ou métamorphoses d’images. Ce mouvement apparaît au moment où l'abstraction connaît un déclin alors que la Bande dessinée, le cinéma et la photographie s'imposent comme des arts à part entière.

Au moment même où le Pop Art triomphe à la Biennale de Venise (avec le Grand Prix de peinture attribué en juin 1964 à Robert Rauschenberg) et s’impose en Europe, l’exposition Mythologies quotidiennes réunit 34 artistes qui, comme leurs homologues américains, placent la société contemporaine et ses images au cœur de leurs œuvres. Mais à la différence de leurs homologues américains, leur travail est plus social et plus politique.

Cette exposition aura une suite en 1977 avec Mythologies quotidiennes 2. Cette année marquera également la fin de la période la plus féconde du mouvement.

Parmi les 34 artistes présents figuraient:

Le diner de vernissage de l'exposition juillet 1964
Debout de gauche à droite: Samuel Buri, Jean Tinguely, Jacques Monory, Hervé Télémaque,
Marie-Claude Dane, Gérald Gassiot-Talabot, Peter Foldes, Bernard Rancillac,
Daniel Humair, Antonio Berni, Atila, Cheval-Bertrand, Edmund Alleyn
Assis de gauche à droite Peter Klasen, Klaus Geissler, Niki de Saint Phalle, Jan Voss