Les voyages de Nezumi Wiki
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L'île '''Taquile''' se trouve sur le [[lac Titicaca]], au [[Pérou]]. Elle se situe à 45 km de [[Puno]]. Son point culminant est situé 4 050 m au-dessus du niveau de la mer. Environ 1 700 habitants se partagent les 5,72 km carrés de superficie de l'île.
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L'île '''Taquile''' se trouve sur le [[lac Titicaca]], au [[Pérou]]. Elle se situe à 45 km de [[Puno]]. Son point culminant est situé 4 050 m au-dessus du niveau de la mer, soit 240 m au dessus du niveau du lac. Environ 1 700 habitants se partagent les 5,72 km carrés de superficie de l'île.
   
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Les habitants y vivent en communauté et maintiennent entre eux une forte cohésion; la répartition des cultures et des récoltes se fait en fonction des besoins de chacun. Certains hommes portent un bonnet à pointe blanche, qui signifie qu'ils sont célibataire. La langue parlée localement est le [[Quechua]].
Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (originellement proclamé en 2005)
 
   
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Cette île ne possède pas d'hôtels, pas de routes, pas d'électricité, pas de voitures, même pas de vélos ni de chiens. seules quelques auberges permettent une restauration locale.
L’île de Taquile, située sur le lac Titicaca dans les hauts plateaux des Andes péruviennes, est connue pour son art textile qui fait partie de l’activité quotidienne des hommes et des femmes de tous âges et dont les produits sont portés par tous les membres de la communauté.
 
   
 
L’île de Taquile est connue pour son art textile qui fait partie de l’activité quotidienne des hommes et des femmes de tous âges et dont les produits sont portés par tous les membres de la communauté. Cette activité textile est exercée majoritairement par les hommes.
Les habitants de Taquile ont vécu relativement isolés du reste du pays jusque dans les années 1950 et la notion de communauté reste très forte. En témoignent l’organisation de la vie communautaire et le processus collectif de prise de décision. La tradition du tissage remonte aux anciennes civilisations Inca, Pukara et Colla, et a su maintenir vivants certains aspects des cultures andines préhispaniques.
 
   
 
Taquile et son art textile ont été inscrits en 2008 sur la [[Patrimoine de l'humanité au Pérou|Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité]] (originellement proclamé en 2005)
Les tissus sont tricotés ou tissés sur les métiers préhispaniques fixes à pédale. Les vêtements les plus caractéristiques sont le chullo, bonnet tricoté avec oreilles, et la ceinture calendrier, large ceinture tissée illustrant le cycle annuel des activités rituelles et agricoles. Cette ceinture a suscité l’intérêt de nombreux chercheurs car elle décrit des éléments de latradition orale de la communauté et de son histoire. Malgré l’introduction de nouveaux symboles et d’images modernes dans l’art textile de Taquile, le style et les techniques traditionnels ont été préservés.
 
   
 
Les habitants de Taquile ont vécu relativement isolés du reste du pays jusque dans les années 1950 et la notion de communauté reste très forte. En témoignent l’organisation de la vie communautaire et le processus collectif de prise de décision. La tradition du tissage remonte aux anciennes civilisations Inca, Pukara et Colla, et a su maintenir vivants certains aspects des cultures andines préhispaniques.
Taquile possède une école spécialisée dans l’artisanat local qui assure la viabilité et la continuité de la tradition. Le tourisme a contribué au développement de l’économie communautaire qui repose principalement sur les produits textiles et les services touristiques. Si le tourisme est considéré comme un moyen efficace de garantir la pérennité de cette tradition, la demande croissante a entraîné des changements majeurs en termes de matières, de production et de signification. La population de Taquile a considérablement augmenté depuis quelques décennies, provoquant des pénuries de ressources et obligeant à importer de plus en plus de produits du continent.
 
   
 
Les tissus sont tricotés ou tissés sur les métiers préhispaniques fixes à pédale. Les vêtements les plus caractéristiques sont le chullo, bonnet tricoté avec oreilles, et la ceinture calendrier, large ceinture tissée illustrant le cycle annuel des activités rituelles et agricoles. Cette ceinture a suscité l’intérêt de nombreux chercheurs car elle décrit des éléments de la tradition orale de la communauté et de son histoire. Malgré l’introduction de nouveaux symboles et d’images modernes dans l’art textile de Taquile, le style et les techniques traditionnels ont été préservés.
A environ 35 km par bateau (attention aux coups de soleil pendant la traversée) de Puno et d'environ 7 km dans sa plus grande longueur, c'est l'île de rêve: pas d'hôtels, pas de routes, pas d'électricité, pas de voitures, même pas de vélos ni de chiens.
 
   
 
Taquile possède une école spécialisée dans l’artisanat local qui assure la viabilité et la continuité de la tradition. Le tourisme a contribué au développement de l’économie communautaire qui repose principalement sur les produits textiles et les services touristiques. Si le tourisme est considéré comme un moyen efficace de garantir la pérennité de cette tradition, la demande croissante a entraîné des changements majeurs en termes de matières, de production et de signification.
La visite de l'île en une seule journée risque d'être assez épuisante, par le trajet en bateau (6 h aller-retour), par les 533 marches à monter pour accéder au village, et par l'altitude.
 
   
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La population de Taquile a considérablement augmenté depuis quelques décennies, provoquant des pénuries de ressources et obligeant à importer de plus en plus de produits du continent.
Les terrasses pré-incas et les petites ruines délimitent le terrain et les nombreuses d'allées vous tiendront occupé.
 
   
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La communauté de 1.200 indiens y est fort accueillante et le tourisme n'a pas encore modifié d'un pouce le mode de vie de ces habitants d'un autre âge, habillés de vêtements traditionnels et ne parlant que le Quechua.
 
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Un des chemins menant au centre du village
C'est une île qui a su préserver une grande valeur ethnique et culturelle ainsi que les traditions du travail artisanal du textile. Pour le touriste désireux d'y passer la nuit, les familles proposent l'hospitalité chez eux. Pour la nourriture, on y trouve des restaurants de fortune on l'on ne sert que le disponible: truite fraîche pour les chanceux, pommes de terre bouillies pour les autres. Les gens y vivent en communauté et maintiennent entre eux une forte cohésion; la répartition des cultures et des récoltes se fait en fonction des besoins de chacun.
 
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Tricotage traditionnel
Certains hommes portent un bonnet à pointe blanche, qui signifie qu'ils sont célibataire.
 
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[[Catégorie:Île du Pérou]]
 
[[Catégorie:Île du Pérou]]
 
[[Catégorie:Patrimoine mondial au Pérou]]
 
[[Catégorie:Patrimoine mondial au Pérou]]

Dernière version du 24 novembre 2010 à 21:27

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Galerie de photos sur Taquile


L'île Taquile se trouve sur le lac Titicaca, au Pérou. Elle se situe à 45 km de Puno. Son point culminant est situé 4 050 m au-dessus du niveau de la mer, soit 240 m au dessus du niveau du lac. Environ 1 700 habitants se partagent les 5,72 km carrés de superficie de l'île.

Les habitants y vivent en communauté et maintiennent entre eux une forte cohésion; la répartition des cultures et des récoltes se fait en fonction des besoins de chacun. Certains hommes portent un bonnet à pointe blanche, qui signifie qu'ils sont célibataire. La langue parlée localement est le Quechua.

Cette île ne possède pas d'hôtels, pas de routes, pas d'électricité, pas de voitures, même pas de vélos ni de chiens. seules quelques auberges permettent une restauration locale.

L’île de Taquile est connue pour son art textile qui fait partie de l’activité quotidienne des hommes et des femmes de tous âges et dont les produits sont portés par tous les membres de la communauté. Cette activité textile est exercée majoritairement par les hommes.

Taquile et son art textile ont été inscrits en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (originellement proclamé en 2005)

Les habitants de Taquile ont vécu relativement isolés du reste du pays jusque dans les années 1950 et la notion de communauté reste très forte. En témoignent l’organisation de la vie communautaire et le processus collectif de prise de décision. La tradition du tissage remonte aux anciennes civilisations Inca, Pukara et Colla, et a su maintenir vivants certains aspects des cultures andines préhispaniques.

Les tissus sont tricotés ou tissés sur les métiers préhispaniques fixes à pédale. Les vêtements les plus caractéristiques sont le chullo, bonnet tricoté avec oreilles, et la ceinture calendrier, large ceinture tissée illustrant le cycle annuel des activités rituelles et agricoles. Cette ceinture a suscité l’intérêt de nombreux chercheurs car elle décrit des éléments de la tradition orale de la communauté et de son histoire. Malgré l’introduction de nouveaux symboles et d’images modernes dans l’art textile de Taquile, le style et les techniques traditionnels ont été préservés.

Taquile possède une école spécialisée dans l’artisanat local qui assure la viabilité et la continuité de la tradition. Le tourisme a contribué au développement de l’économie communautaire qui repose principalement sur les produits textiles et les services touristiques. Si le tourisme est considéré comme un moyen efficace de garantir la pérennité de cette tradition, la demande croissante a entraîné des changements majeurs en termes de matières, de production et de signification.

La population de Taquile a considérablement augmenté depuis quelques décennies, provoquant des pénuries de ressources et obligeant à importer de plus en plus de produits du continent.

Fichier:Taquile2.jpg

Un des chemins menant au centre du village

Fichier:Taquile1.jpg

Tricotage traditionnel